La Les Paul Recording tout droit sorti de l’esprit de Les Paul qui cherchait à créer la guitare électrique ultime. Les micros au niveau de sortie assez bas sont secondés par une électronique très complète. Cet exemplaire de 1973 a presque 50 ans et ça se voit : elle porte les cicatrices d’une guitare qui a été jouée. Les frettes sont basses mais l’instrument est encore jouable.
- Les Mécaniques ne sont pas d'origine.
- Le chevalet n'est pas d'origine.
- Plusieurs rayures plus ou moins profondes, dont une derrière la tête qui n'altère pas le bon fonctionnement de la guitare.
- De 1973.
- Etui d'origine en mauvaise état.
Lorsqu’on parle de Les Paul, on pense forcément au modèle Standard sunburst de 59 ou à la Custom black beauty, voire à la Gold Top. Mais Les Paul lui-même, l’homme (puisque la Les Paul est le modèle signature de ce génial guitariste de jazz), ne s’était considéré satisfait du design que lorsque Gibson a sorti la Recording. « recording » signifie « enregistrement », et ce modèle est effectivement optimisé pour les contraintes de l’enregistrement studio. À ne pas confondre avec la Les Paul Studio, qui malgré une appellation assez proche est en fait une version moins coûteuse de la Les Paul Standard.
Un peu d’histoire
La Recording était étudiée pour une utilisation bien précise. Il faut dire que Les Paul était aussi un pionnier des techniques modernes d’enregistrement (il a inventé l’enregistreur multipiste!), et les outils qu’il utilisait devaient donc convenir à cette contrainte. D’entrée, lorsqu’il est sorti en 1972, le modèle a désarçonné les fans traditionalistes par son look particulier (pas de table flammée, une couleur noisette qui est alors inhabituelle sur la forme Les Paul). Côté technique, la grosse innovation de la Recording est l’utilisation de micros à basse impédance. En général, les micros de guitare électrique sont à haute impédance, ce qui fait qu’il faut passer par une DI ou un préampli avant d’attaquer une console de mixage. Avec les micros de la Recording, on peut se brancher directement dans une table (ou une carte son à l’heure actuelle) et obtenir un son exploitable. L’autre avantage est qu’on peut utiliser des câbles beaucoup plus longs sans perte d’aigus.
Les contrôles étaient aussi bien plus nombreux que sur une Standard. Logique si on considère que la Recording était faîte pour être branchée sur une console, sans passer par les correcteurs de l’ampli. Les correcteurs sont donc intégrés à l’instrument. On trouve bien sûr le sélecteur de micro, un volume général, mais aussi un réglage individuel pour les graves et un autre pour les aigus, un sélecteur d’impédance (haute ou basse), un sélecteur de tone (3 presets d’égalisation), un switch pour avoir les deux micros en phase ou hors phase et enfin un potentiomètre intitulé « decade » (décennie), supposé émuler les sons des vieilles Gibson.