Les enregistrements de « Frank » et de « Back to Black » d’Amy Winehouse | Finer Notes

Note de la rédaction : le mois dernier, nous avons lancé le premier épisode d’une nouvelle série d’articles, Finer Notes, dans laquelle le journaliste Keith Nelson Jr partage des histoires vécues lors de sessions d’enregistrement d’albums qui sont devenus des classiques.

Ce mois-ci, nous avons droit à deux histoires. Dans la première partie, Keith Nelson Jr s’entretient avec Gary Noble au sujet du premier album d’Amy Winehouse, Frank, et dans la suivante, il s’entretient avec Salaam Remi au sujet d'un des plus grands succès de la chanteuse, Back to Black.

Salaam Remi a également eu la gentillesse de nous laisser publier une photographie prise lors d'une de ces sessions.

Frank, d'Amy Winehouse

Parfois, les plus grandes histoires connaissent d'humbles débuts.  

En 2002, Gary Noble, ingé son avec trois Grammy Awards à son actif, faisait la connaissance d’une jeune et encore modeste Amy Winehouse, alors âgée de 18 ans. Elle venait d’arriver au studio de production de Salaam Remi, à l’angle de Biscayne et de la 15e rue, dans le centre de Miami, accompagnée de son manager. Il se souvient de la chanteuse arrivant au studio avec un sac à dos sur une épaule et une housse de guitare sur l’autre. Après s’être présentés, Salaam Remi et Gary Noble ont voulu entendre ce dont elle était capable, on connaît la suite…

« Je pensais qu’elle allait sortir un CD ou quelque chose comme ça. Au lieu de ça, elle s’est levée, a ouvert sa housse et a sorti sa guitare, puis elle s’est assise, l’a accordée devant nous et a commencé à jouer un morceau et à chanter. Son regard et le nôtre se sont croisés et on s'est dit : « Mec, il faut qu’on travaille avec elle », raconte Gary.

C’était le début d’une relation qui aboutirait à la réalisation de son premier album, Frank, une première introduction à l’univers de l’ensorceleuse emplie de chagrin. Dans cet échange avec Reverb, Gary Noble explique pourquoi Pro Tools n’était pas assez performant pour les sessions de Frank, il raconte également l’esprit  curieux d'Amy Winehouse ainsi que ses derniers souvenirs de son génie créatif.

Pour les sessions d’enregistrement de Frank, Gary Noble se souvient qu'Amy a été enregistrée en utilisant Digital Performer avec un micro Neumann U 47 branché dans un Channel Strip à tubes Avalon VT-737sp, avec une compression très légère et pratiquement aucune égalisation. Pour le mixage de la voix enveloppante d'Amy, Gary Noble a utilisé le compresseur stéréo Neve 33609/N et l’égaliseur Avalon AD2055 avant de terminer avec un LA-2A, pour rajouter un peu de douceur et de chaleur à la voix. Aujourd’hui, Gary utilise surtout Pro Tools HD pour enregistrer des artistes, en raison de la compensation automatique des retards, mais au début des années 2000, le logiciel qui allait devenir la norme dans le secteur n’était pas encore au point.


Les micros s'inspirant du U 47 sur Reverb

« À l’époque, Pro Tools était encore un système TDM [Time Division Multiplexing], et pour nous, le son n’était pas aussi bon que celui qu’on avait avec Digital Performer. De plus, il fallait acheter le matériel Pro Tools/TDM, qui coûtait environ 70 000 dollars, juste pour pouvoir utiliser Pro Tools. Ce n’est pas comme maintenant où on peut acheter le logiciel Pro Tools pour l’utiliser sur n’importe quelle machine. »

Lors de la réalisation de l’album Frank, Amy Winehouse était la force motrice du projet et Gary Noble l’aidait à réaliser sa vision, il se souvient également que Salaam Remi a donné l’orientation musicale de la production de l’album. C’est lui qui a apporté la console numérique Yamaha DM-2000 aux sessions afin qu’ils puissent passer d’un projet à l’autre facilement, quelque chose d’impossible sur une console analogique. C’est également lui qui voulait que tout sonne comme une performance jouée en direct, et c’est lui qui a imprégné l’album de l’esprit du grand Frank Sinatra.

Avant de réaliser les sessions d’enregistrement pour Frank, Salaam Remi avait acheté le studio d’enregistrement Soundworks à New York, dans lequel se trouvait un micro U 47 rangé dans un placard à micro. Ce micro, vestige du précédent studio, aurait été utilisé par le grand Frank Sinatra. Selon Gary Noble, Salaam Remi a remis à neuf le micro vintage selon les spécifications d’usine d’origine afin de se rapprocher le plus possible du son intemporel de Sinatra.

Frank était, en partie, destiné à devenir un classique dès sa création. « Cela mettait davantage sa voix en valeur. Certaines personnes n’aiment pas ça parce qu’elles disent que ça fait ressortir ses médiums », explique Gary Noble. « Mais pour moi, c’est ce qui la rendait spéciale. Cela a fait ressortir la résonance naturelle de sa voix. C’est ce que les gens aimaient chez elle ».

Gary Noble se souvient d’une session typique au cours de laquelle Salaam Remi jouait une ébauche de piste de batterie sur la MPC tandis qu'Amy commençait à écrire des chansons, afin de garder le rythme du morceau en cours de création. Lorsqu’elle était prête, Amy entrait dans la cabine puis jouait de la guitare et chantait simultanément. Salaam Remi souhaitait que l’enregistrement sonne naturel, plutôt que d’enregistrer de multiples pistes vocales pour les assembler. Toute la musique de Frank était jouée directement, il n’y avait pas de quantification, tout était naturel. 

Amy Winehouse - « Stronger Than Me »

« Pour le mixage, il n’y avait pas d’Auto-Tune sur sa voix. Nous voulions que ce soit son essence naturelle, elle avait une très bonne conscience de sa voix et elle savait exactement comment l’utiliser pour émouvoir. Elle savait vraiment comment chanter avec le micro pour servir le morceau », explique Gary Noble. « Même s’il s’agissait d’un disque, nous voulions qu’il donne l’impression d’être joué en direct. Salaam tenait absolument à ce que l’on ait toujours l’impression d’être en direct. Il fallait que l’on ait l’impression qu’elle se produisait quelque part au moment de l’enregistrement et du mixage. C’est ainsi que nous voulions que l’album soit ressenti. »

En ce qui concerne l’enregistrement, Amy Winehouse, lauréate d’un Grammy Award, ne faisait pas plus de trois prises voix pour chaque morceau et les chantait d'une traite. Gary Noble se positionnait simplement au début du morceau, appuyait sur le bouton d’enregistrement et la laissait interpréter la chanson dans son intégralité. Chaque fois que vous l'entendez sur Frank, c'est l'essence même de la voix d'Amy, capturée à ce moment précis, et peaufinée ensuite par Salaam Remi et Gary Noble. Ce genre de style d’enregistrement, avec une artiste aussi ouverte que Winehouse, permettait de chanter des paroles que même des vétérans de l’industrie comme Salaam Remi et Gary Noble ne pouvaient pas prévoir.

« J’appuyais sur le bouton du talk-back : “Amy, est-ce que tu peux répéter cette phrase ?" Et là, on se regardait tous et on se mettait à rire. Elle était très spirituelle et elle avait une certaine façon de dire les choses, en étant attentif, on se disait : « Wow ! Elle vient de dire ça ? »

L’héritage durable d'Amy réside dans ses paroles, des mots parfaitement agencés pour toucher le cœur de millions de personnes. Sa chanson « Stronger Than Me », tirée de Frank, évoque franchement son mécontentement face à son petit ami qui lui laisse le contrôle de tous les aspects de leur relation. Gary Noble se souvient à quel point cette session était touchante. « C’était une bonne session. C’était un peu émouvant pour elle parce que beaucoup de ses morceaux parlaient de son ex-petit ami. J’ai aimé ce qu'elle a réussi à en tirer, car elle avait au début ce sentiment de faiblesse et a été capable de s’en sortir. Pour elle, la musique était comme une thérapie. »

Gary raconte qu'Amy s’intéressait davantage aux instruments qu’au matériel d’enregistrement, comme en témoigne son attirance pour le piano électrique Wurlitzer lors de l'enregistrement de Frank. « Lorsqu’elle écrivait des morceaux, que ce soit en partant de zéro ou pour en terminer, elle utilisait soit une guitare acoustique, soit un Wurlitzer. Elle jouait, réfléchissait à un morceau, et entrait dans la pièce en disant : “J’essaie de terminer cette partie. Quel est l’accord qui va le mieux selon vous ?" Elle jouait la progression, puis, avec le dernier accord, elle demandait : "Est-ce que je devrais prendre celui-là ?" ».

Une session d’enregistrement, en particulier, illustrant la nature curieuse et la créativité d'Amy Winehouse, est restée gravée dans l’esprit de Gary Noble, près de 20 ans plus tard. Un jour, Amy se trouvait dans le salon du studio après avoir terminé l’enregistrement des voix pendant que Salaam et Gary travaillaient sur un morceau pour lequel elle avait enregistré des voix peu de temps auparavant. Ils voulaient qu’elle repose sa voix, ce qu'elle faisait. Mais, rapidement, ils ont commencé à entendre des notes de trompette émanant faiblement de l’extérieur du studio.

Les sons provenaient d'Amy Winehouse qui essayait d’apprendre à jouer de la trompette avec Bruce Purse, un trompettiste qui a joué sur six des morceaux de Frank, ainsi que sur Faith, le premier album de Faith Evans en 1995, et pour d'autres grands artistes. Amy avait peut-être reposé sa voix, mais cela ne s'appliquait pas à son esprit créatif.

Amy Winehouse nous a quittés le 23 juillet 2011, trois mois avant le huitième anniversaire de la sortie de son album Frank, emportant sa voix et sa vision de la condition humaine loin de nous, simples mortels. Les derniers souvenirs de Gary Noble à propos de la chanteuse sont exactement les mêmes que les premiers, c'était une femme qui souhaitait partager sa vie avec le monde entier au travers de ses textes et de ses morceaux.

« Un an avant sa mort, elle m’a montré ses carnets. Elle avait trois carnets remplis de paroles de chansons. J’étais excité parce qu’elle écrivait à nouveau. Chaque fois que nous parlions de musique, elle avait les yeux qui scintillaient, comme lorsque nous avons commencé à travailler avec elle. »

L'enregistrement de Back to Black

Peu de personnes sont aussi intimement liées au succès d'Amy Winehouse que le légendaire producteur Salaam Remi. Après avoir produit des morceaux devenus classiques pour des artistes comme The Fugees (« Fu-Ge-La ») et Nas (« Made You Look » et « I Can »), le producteur, lauréat d’un Grammy Award, a rencontré la chanteuse dans son studio de production à Miami, en 2003. Lors des sessions d'enregistrement de Frank, Salaam et Amy ont développé un lien qui a conduit à un son et une confiance uniques. Avec une musique aussi personnelle que celle d'Amy Winehouse, avoir confiance en la personne qui allait manipuler ses morceaux était primordial.

« Amy n'arrivait plus à avancer lorsqu'elle était à Londres. Comme j’avais produit la majorité de l’album Frank et qu'elle avait une certaine confiance en moi, lorsqu'ils lui ont demandé : “Avec qui veux-tu aller travailler ?” Elle a répondu : “Je veux aller à Miami avec Salaam.” »

Back to Black a en réalité commencé avant la fin de Frank. Salaam se souvient que les premiers morceaux, « Just Friends » et « Addicted », ont été enregistrés à la fin de la session d'enregistrement de Frank à l'automne 2003. Pour Reverb, Salaam Remi raconte comment Amy Winehouse a choisi son salon comme espace de travail. Il explique également pourquoi il possède toujours le matériel utilisé lors des sessions d'enregistrement de Back to Black dans sa maison, et il nous parle du génie créatif d'Amy Winehouse.

L’écriture et l’enregistrement de la majeure partie de l'intemporel Back to Black sont le résultat d’environ quatre séjours de deux semaines à Miami, entre 2005 et 2006. Salaam Remi se souvient que les premiers enregistrements de Back to Black avaient un son plus jazzy que le résultat final. Cet album était l'histoire d'une amoureuse de la musique qui se connectait aux sons du passé.

« Alors qu’elle était à Miami, on est allés dans un magasin de disques, et elle a acheté un tas de disques. Puis elle s’est dit : "Voilà ce que j’écoute maintenant." Il y avait The Shangri-Las, Paul Anka, et d’autres groupes de doo-wop comme The Moonglows et The ‘5' Royales. Elle disait : « C’est dans cette direction que je veux aller. »

C’est dans le studio de production de Salaam Remi, dans le centre de Miami, qu'Amy Winehouse a enregistré Frank en 2003. Lorsqu'elle a rejoint Salaam en 2005 pour travailler sur les morceaux de Back to Black, Amy s’est retrouvée au milieu du salon de sa maison à South Miami. C’est là qu’elle a trouvé la maison de Back to Black.

Amy Winehouse - « Just Friends »

« Pour l’album Back To Black, elle s’est mise au milieu de mon salon et a dit : "Je veux enregistrer ici. J’aime la façon dont ma voix sonne quand je me tiens au milieu de cette pièce." C’était une maison toute neuve avec un plafond à deux étages. Je venais d’installer une batterie et je venais d’acheter un piano. J’ai mis tous les amplis dans la pièce et nous y avons enregistré, le son de beaucoup des morceaux de l'album vient de cette pièce. »

Il a transformé son salon en un terrain de jeu créatif. Il disposait d’un piano à queue Yamaha, d’un ampli Ampeg B-15 et d’un ampli Music Man fabriqué par Fender. Les voix mélancoliques d'Amy Winehouse étaient enregistrées sur un Neumann U 47 branché dans un Avalon 737. La caisse claire était une Premier, Salaam Remi l'utilisait à l’époque et elle est depuis devenue sa caisse claire préférée. On peut l'entendre sur toutes les chansons qu’il a produites sur Back to Black, à l’exception de « Just Friends », qui utilisait une caisse claire piccolo pour donner à la chanson son caractère reggae.

Son salon était également équipé d’une batterie Pacific CX Series, que Salaam Remi a utilisée sur tous les morceaux qu'il a produits sur Back to Black — avec l’aide de Troy Auxilly-Wilson qui a ajouté la batterie sur « Tears Dry on The Own » et « Just Friends » — et un orgue C3 avec un cabinet Leslie ainsi que des guitares basses du magasin de guitare Subway Guitars à Berkeley, en Californie.

Les guitares étaient de l’époque où Remi enregistrait Carlos Santana, en 2000, il avait acheté quelques guitares basses custom inspirées des Violin Bass de chez Hofner au propriétaire de Subway Guitar, Fatdog, qui seraient utilisées plus tard pour Back to Black. Jim Gaines était l’ingé son lors de ces sessions pour Santana et a appris une astuce à Salaam qui l’a aidé à façonner le son de l'album d'Amy Winehouse.

« Jim Gaines, l’ingé son, m’a dit qu’ils avaient mis un 87 entre le charleston et la caisse claire. C’est donc ce que je faisais. J’utilisais l'U 87 sur une caisse claire. Et jusqu’à ce jour, je le fais sur toutes mes batteries. »

Pour l'enregistrement, il a utilisé l’interface audio Digidesign Digi 002 en rack, associée à un MacBook exécutant Digital Performer. Il a aussi utilisé un Neve 1077 Mic Pre/EQ sur Back to Black qui aurait pu devenir vôtre. « En fait, je les ai mis en vente sur Reverb une fois, mais je n’ai pas précisé que j’avais enregistré Amy Winehouse avec. » Si Salaam est capable de se souvenir du matériel utilisé il y a près de 15 ans, c'est parce qu’il ne l’a jamais déplacé de son salon depuis qu'Amy y a travaillé sur Back to Black.

Winehouse sitting on a couch in the home studio setup used for part of Back to Black.
Amy Winehouse est assise sur le canapé du salon de Salaam Remi pendant l'une des sessions de Black to Black. Photo par Salaam Remi et utilisée avec sa permission.

Salaam a veillé à ce que chaque morceau sur lequel il a travaillé soit entièrement joué par des instruments en direct, sans aucune programmation informatique. Il voulait capturer la voix captivante d'Amy Winehouse dans son état naturel. Le Neumann U 47 était donc parfait pour cela.

« Ce que j’ai toujours aimé à propos de l’U47, c’est que j’ai l’impression que, pour les personnes qui ont une grosse voix, il capture la zone allant du centre de la poitrine au sommet de la tête, en passant par les deux épaules. Il n'enregistre pas seulement ce qui se trouve juste devant le micro. Quand j’ai le 67, il est plus proche que le 87, plus juste, mais avec le 47, j’ai l’impression qu’il capture tout l’espace autour du chanteur. Ce qui permet de mieux entendre sa capacité vocale ainsi que le son de l’espace autour, pas seulement la voix. Ainsi, lorsque j’enregistrais Amy avec ce micro, on pouvait vraiment entendre toute l'étendue de ses capacités vocales. »

En ce qui concerne le processus d’écriture d'Amy Winehouse, Salaam se souvient qu’elle écrivait toujours ses chansons en utilisant des ébauches de pistes. Elle écrivait pendant la moitié de la semaine et enregistrait la voix en une ou deux prises. L’écriture de Back to Black ressemble à des extraits de journal intime sortis du cœur d'Amy Winehouse. « Souvent, elle était assise dehors pour écrire. Elle s’asseyait dans mon jardin, sous le porche arrière, elle cuisinait. Un jour, elle a fait le ménage chez moi. Elle faisait toutes sortes de choses. »

Amy Winehouse faisait confiance à Salaam Remi pour donner vie à ses visions sonores après avoir enregistré ses voix et lui avoir confié les morceaux. « Elle savait que je prendrais toujours la bonne décision pour l’arrangement des voix. Elle n’est donc pas allée trop loin dans ce domaine et ne s’est pas mêlée de mes décisions. Elle m'a seulement dit : "Je n’aime pas les cordes, je ne veux pas de cordes." »

À partir de là, il enregistrait les instruments en direct pour chaque partie de chacune de ses productions afin de pouvoir les manipuler comme il le souhaitait. John Adams a joué de l’orgue et un Rhodes sur « Unholy War » et « Just Friends », et Vincent Henry a joué de la guitare sur « Just Friends ».

« Parfois, mes musiciens qui jouaient les cuivres n’étaient pas à Miami. Alors je travaillais sur un morceau et je leur envoyais des mélodies fredonnées et d'autres indications. À l’époque, on utilisait le système iDisk. Donc on faisait les transferts avec l’iDisk d’Apple. J'envoyais un MP3 et je les appelais pour leur dire : "Voilà ce que je vais faire, et voilà le tempo." Et puis ils le chargeaient sur le matériel avec lequel ils travaillaient et ils me le renvoyaient avec l’Apple iDisk. C’était comme ça que ça se passait. »

D’innombrables personnes ont eu les larmes aux yeux en écoutant les chansons chargées de tristesse d'Amy Winehouse, mais Salaam se souvient qu'Amy n’était pas émotive pendant l’enregistrement de Back to Black, parce que « notre espace d’enregistrement était un espace sûr, et il n’y avait personne d'autre autour. » Une chanson qui a suscité une forte réaction émotionnelle chez Amy Winehouse était une version lente de « Unholy War » qui n’a jamais été enregistrée. À l’époque, Salaam pensait que le morceau était « le meilleur que j’avais fait de toute ma vie. » Malheureusement, pour Amy Winehouse, c’était trop dur à supporter.

« Quand elle l’a écouté, elle a dit que le morceau donnait l'impression qu'elle était en train de mourir. Et elle l’a retiré de l’album. J’étais dégoûté, je ne pouvais pas croire que le meilleur enregistrement que j’avais fait n’était pas sur Back to Black. J’étais dévasté, c’était trop pour moi. »


Finer Notes est une nouvelle série qui se penche sur les équipements, les techniques et les histoires inédites qui ont contribué à la création d’albums mythiques. Des ingés son et des producteurs expliquent comment ils ont utilisé le matériel disponible à l’époque de l’enregistrement afin de créer une œuvre intemporelle.

À propos de l'auteur : Keith Nelson Jr est un journaliste chevronné et passionné de musique. Il a interviewé tout au long de sa carrière certaines des figures les plus influentes de l'industrie musicale.

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