Jack White et les guitares Airline Res-o-glass

« Je joue sur de vraiment vieilles guitares; des guitares en plastique, » raconte Jack White dans le documentaire It Might Get Loud. White fait référence a la forme bizarroïde de sa guitare rouge arborant l'emblème "Airline"sur le manche à fond blanc. Il aime particulièrement la lutte à jouer sur cette guitare au look anticonformiste. « Si tu en veux une facile, achète une Les Paul ou une Stratocaster neuve » dit-il, ne plaisantant qu'à moitié.

Jack White est devenu synonyme du modèle rouge de la guitare Airline, fabriqué à l'origine par la société de guitares et amplis Valco dans les années 1960. Bien avant l'époque où les instruments s'achetaient en ligne, les guitaristes qui ne pouvaient s'offrir une Fender ou une Gibson se tournaient vers des alternatives bon marché. Pour White et bien d'autres, obtenir une guitare signifiait plutôt choisir entre deux des plus gros magasins américains.

Ecoutez le premier titre extrait de l'album Lazaretto de Jack White.

« Sears a vendu des Silvertone et Montgomery Ward a vendu des Airline, » dit White. À l'époque, les deux détaillants vendaient une variété de guitares et d'amplificateurs à petit budget destinés aux débutants et leurs catalogues de vente par correspondance étaient essentiels pour atteindre les musiciens des zones rurales qui ne pouvaient pas se rendre dans les grandes villes.

Ayant plusieurs noms officieux, les guitares Valco Airline furent d'abord connues sous le modèle « JB Hutto » du nom du guitariste de blues qui les utilisait. Au fur et à mesure que la popularité des White Stripes, elle s'est vu attribué le nom de « modèle Jack White ». D'autres lui ont attribué le nom de « Montgomery Airline » ou « JB Hutto Montgomery Airline ».

Partie intégrante des White Stripes, White a joué son Airline pendant prés de 10 ans. Il décrit sa guitare comme une « pièce creuse en plastique ». Le corps en plastique rouge est en fait composé de deux parties de « res-o-glass », un certain type de fibre de verre. Une pièce étroite d'érable traverse le milieu du corps pour ancrer le manche,les micros et le chevalet. Les Valco Airline ne comportaient pas de truss-rod, à la place,le manche était rigidifié avec de l'acier renforcé.Tout aussi excentrique, la guitare n'avait que 20 frettes.

Un Airline originale circa 1964.

« Les reglages de potentiomètres sont un peu déroutants pour pas mal de joueurs. Chaque micro a son contrôle de volume et de tonalité dédié mais un contrôle de volume générale campe à coté de l'entrée Jack. Les contrôles de volume et de tonalité se trouvent au dessus de chaque micro respectif juste a coté du sélecteur. Alors que les micros étaient fabriqués pour ressembler à de gros humbuckers, ils ne sont en fait que des simples bobinages qui délivrent un son rond et carillonnant. »

Eastwood guitars a acquis les droits de la marque Airline et produit ses propres modèles depuis 2001. Ces modèles comportent désormais un truss-rod ajustable, un corps en acajou ( en opposition au res-o-glass ) et deux micros à double bobinage. il existe aussi de légères différences cosmétiques , tels que les boutons de mécaniques verdâtres sur la tête du manche ainsi que les inlays façon Gibson. La Valco Airline originale était fabriquée aux USA, les Eastwood Airline étant elles fabriquées en Corée du Sud ou en Chine.

Le prix d'une Valco Airline en 1964 était de 99 $. Aujourd'hui, ces guitares se vendent entre 1500 $ et 3000 $ grâce à des guitaristes comme JB Hutto et Jack White. Bien sûr, si vous ne trouvez pas un modèle Valco ou votre budget nécessite un instrument moins cher, il y a encore beaucoup de guitares par Eastwood Airline.

On s'associe souvent White à Airline, mais on l'a également vu sur scène avec un Fender Telecaster et beaucoup de guitares Gretsch y compris un jet double modifié avec un micro-ampli MXR intégré. Resté fidèle à son affinité pour les «guitares des grands magasins», White a eu sa part de Kay hollowbodies ainsi qu'une hollowbody Harmony Rocket. Pour les acoustiques, on connait White pour avoir joué une Gibson Hummingbird, une antique Gibson L-1, et une Grestch Rancher blanche.

Concernant des amplis, White utilise une tête de tube vintage Silvertone 1485 de Sears, ainsi qu'une Fender Twin Reverb de 1970. Pour obtenir ses sons les plus fuzz, le pédalboard de White contient un Big Muff d'Electro-Harmonix qui, combiné à une pédale Digitech Whammy, émet quelques-un de ses sons de guitare les plus fous. Pour le titre « Blue Orchid », White a utilisé une MXR Blue Box pour obtenir des riffs pleins de fuzz à l'octave.

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