S’il y a bien un effet que l’on croise partout c’est la Big Muff. De très nombreuses versions de ce circuit existent, pendant plusieurs décennies le schéma a été revu et corrigé pour satisfaire des utilisateurs de plus en plus nombreux.
Certains musiciens préfèrent le côté « violon » des modèles Triangle, la puissance de la « Ram’s Head » ou l’attaque de la version « Op Amp ». Ici chez Reverb nous aimons toutes les versions de la Big Muff.
Afin de vous aider à trouver votre propre son nous avons décidé de vous montrer comment certains des plus grands utilisateurs de la Big Muff ont réussi à maîtriser la bête.
Seul quelqu’un comme David Gilmour est capable de faire sonner sa Big Muff Ram’s Head comme il le fait sur le solo de « Comfortably Numb ». Le guitariste de Pink Floyd n’est pas du genre à pousser ses réglages au maximum à part pour ce qui est du tone de sa Big Muff lui permettant ainsi de percer au travers du mix. Le fait de garder son sustain bas lui permet d’éviter de trop mélanger le tout avec ses autres delay, flanger et autres phaser.
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Comme la plupart des groupes des années 60, le son gorgé de drive de Creedence Clearwater Revival est surtout obtenu en poussant les amplis à lampes et les haut-parleurs à leur maximum. John Fogerty a pourtant été un défenseur de la Big Muff Russian surnommée la « Civil War » en raison de son décor gris et bleu et de sa typo typique des années 80. Il utilise de nos jours la Wren and Cuff Box of War (une réédition de la Big Muff Civil War) afin de recréer les sons de morceaux comme « Born on a Bayou » et « Susie Q ».
Peu de guitaristes sont capables de maîtriser toute la puissance d’une Big Muff poussée à fond, pourtant le guitariste de Dinosaur Jr. J Mascis sait comment dompter sa Big Muff Ram’s Head des années 70 à la perfection. Cette pédale est indissociable du son sale de Mascis bien qu’il utilise également d’autres fuzz comme la Rangemaster, la Tone Bender ou la Big Muff Pi.
Lorsque le guitariste des Smashing Pumpkins, Billy Corgan, parle de sa découverte de la Big Muff c’est un peu comme le récit d’une véritable conversion à un nouveau culte. La Big Muff Op Amp qu’il utilise a un son véritablement explosif qui se situe entre la fuzz et la distorsion. C’est l’effet qu’il a utilisé principalement sur l’album Siamese Dream. Après la sortie de l’album le prix de cette version plus moderne de la Big Muff s’est tout simplement envolé.
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Pour se faire entendre dans un duo guitare-batterie, Dan Auerbach a utilisé dans les débuts des Black Keys une Big Muff Green Russian sur des albums comme Thickfreakness et Rubber Factory. Avec la distorsion presque au maximum, le tone à 9 heures pour mettre l'accent sur les médiums et les basses fréquences.
Connue pour avoir un son tout en relief et chantant, il n'est pas surprenant que la Big Muff soit l’un des effets favoris des bassistes qui veulent ajouter un peu de mordant sur leur pedalboard. Avant que des bassistes comme P-Nut et Juan Alderate ne tombent amoureux des modèles russes, Bootsy Collins utilisait les premiers modèles de cette fuzz dans Parliament-Funkadelic. L'apôtre original de la basse spatiale est même photographié sur le site d’Electro Harmonix avec une version Deluxe de la Big Muff Pi Bass. Nous avons noté pour vous les réglages : de quoi faire sauter la baraque.